lundi 6 juillet 2015

L'assassin royal, L'apprenti assassin, Robin Hobb




Ce livre trainait dans ma bibliothèque depuis de nombreuses années et comme on me l’avait conseillé, je me suis décidé à me lancer.





Dans le royaume des Six-Duchés battu par les vents, Fitz, bâtard d’un prince, rejeté par sa famille, est élevé à la cour par le maitre d’écurie de son père. Mais le roi décide de lui faire enseigner une science redoutable, don de sa lignée, les Loinvoyant: l’art de la magie. Et qui plus est, dans l’intérêt du royaume, il devra également apprendre à devenir un assassin…





Tout commence lorsqu’un vieillard amène un enfant âgé de six à l’entrée d’un château car celui-ci est le fils de sa fille et du prince Chevalerie. Il ne veut plus avoir à s’occuper du bâtard du prince alors il laisse l’enfant et s’en va. Le garçonnet est alors amené à Castelcerf, là où vit la famille royale mais il n’aura jamais la chance de rencontrer son père car celui-ci quittera la ville avant son arrivée. L’enfant est surnommé Fitz (qui veut dire enfant illégitime d’un prince) est est confié à Burrich, un homme qui s’occupe des chevaux et des chiens. Fitz grandit et lorsqu’il est plus âgé, le roi le fait étudier avec Umbre. Fitz va alors apprendre à devenir un assassin pour le compte du roi.





 J’aurais vraiment du lire ce livre quand je l’ai acheté.



Je pensais avoir du mal avec ce roman mais c’est vraiment tout le contraire qui s’est produit. J’ai totalement adhéré à l’histoire et je me suis attachée à ce petit Fitz qu’on voit grandir au fil des pages. J’ai aimé son lien si spécial avec les animaux même si je n’ai pas encore bien compris en quoi cela consistait. C’est un don qui fait très peur à Burrich et qui le met même beaucoup en colère. Il est très agréable Fitz et de se sentir concerné par tous ses petits (ou gros) problèmes.


J’ai beaucoup aimé Fitz mais également les autres personnages comme Burrich, (même si parfois, on l’aime moins),Molly, le Roi Subtil, le prince Vérité et Umbre. Et surtout le fou….Alala, le fou…Je ne sais pas trop quoi dire sur lui à part que c’est un personnage que j’espère vraiment revoir dans la suite. Il est drôle, a un physique un peu particulier et ne semble pas vieillir (ou du moins, pas aussi vite que les autres).


Ce qui me faisait le plus peur en commençant ce livre, c’était de ne pas accrocher au style d’écriture. Mais ce ne fut pas le cas car le style de Robin Hobb est très agréable à lire. Je dirais même que ça se lit presque tout seul. Ca a été une très agréable lecture. Je ne m’y attendais vraiment pas. J’ai donc encore 12 tomes à lire plus tous les autres tomes des autres séries de l’auteur.




Coup de cœur pour ce premier tome de L’assassin royal.

samedi 4 juillet 2015

Contes des royaumes, Poison, Sarah Pinborough






J’ai beaucoup vu passer ce livre sur Facebook et les avis enthousiastes m’ont donnés envie de le découvrir. J’ai bien fait.



Blanche-Neige, le conte de fées revisité : cruel, savoureux et tout en séduction. Rappelez-vous l'innocente et belle princesse, la méchante reine impardonnable, le valeureux prince, la pomme empoisonnée et le baiser d'amour sincère... et à présent ouvrez ce livre et plongez dans la véritable histoire de Blanche-Neige, telle qu'elle n'a jamais été révélée ...



Mon avis : C’est une lecture plutôt agréable avec une fin tout à fait inattendue qui m’a beaucoup plu.


J’aime bien les réécritures de contes et j’ai été contente de lire celui-ci, Blanche-Neige étant l’un de mes contes préférés. Dans ce conte, j’aime l’héroïne, les nains, peu le prince et pas du tout la Reine (surtout qu’elle me fichait la trouille dans le Disney quand j’étais petite). Eh bien là, j’ai bien aimé La Reine. Elle est méchante mais dès qu’elle fait des mauvaises actions, on sent qu’elle a des remords et qu’elle n’est pas si mauvaise que ça. Elle est à peine plus âgée que Blanche-Neige (elles ont cinq ans de différence) et en veut à sa belle-fille qui est adorée par le peuple et qui ne se comporte pas en Princesse en s’habillant et se comportant souvent comme un garçon, étant amie avec les servantes du château et avec les nains. Dans ce roman, La Reine, appelée Lilith (dans les légendes, Lilith est censée être la première femme d’Adam, la première démone, démone de la luxure) fait plutôt peur au peuple de son mari car tout le monde sait qu’elle est une sorcière. C’est elle que nous suivons le plus.


Blanche-Neige m’a plu même si elle est très effacée et beaucoup moins présente que sa belle-mère. Le chasseur m’a également plu et j’ai aimé le sort que lui réserve Lilith. Les nains sont assez intéressants, surtout rêveur qui est très émotif. Je n’ai pas trop aimé le prince. Déjà parce que je n’aime pas les princes charmants. Mais pas que pour ça.


Malgré la quatrième de couverture, je ne m’attendais pas à trouver des scènes de sexe (très soft) dans ce roman et ça m’a un peu surprise. Mais elles se lisent très bien et n’ont rien de très gênant et sont assez peu présentes.


Ce que j’ai aimé, c’est qu’il y a des références à d’autres contes comme Hansel et Gretel ou Aladdin. La représentation d’Aladdin n’a rien à voir avec le conte d’origine. On sait que cette histoire là se passe dans le royaume des nains et qu’il y a d’autres royaumes.


Mais ce que j’ai préféré, c’est la fin. Je ne m’y attendais pas du tout et elle m’a beaucoup plu tant je l’ai trouvé intéressante et même assez drôle, tout compte fait.


J’ai hâte de lire les deux autres tomes de la série et j’espère que je les aimerais autant et que les fins me surprendront autant que celle-ci. Et j'espère que nous aurons des nouvelles de certains des personnages de ce roman dans les suivants.

jeudi 2 juillet 2015

La voix du couteau, Le chaos en marche, tome 1, Patrick Ness


J'ai reçu ce livre grâce à Masse critique de Babelio et je pensais, vu son nombre de pages (plus de 500) que je mettrais du temps à le lire vu mon rythme de lecture actuel. Mais en fait, en quelques jours ma lecture fut achevée. Et maintenant, j'ai envie de lire les deux autres tome de la trilogie Le chaos en marche.





Dans un mois, Todd Hewitt aura treize ans. Dans un mois, il deviendra un homme. Il sera le tout dernier garçon de Nouveau Monde à atteindre l'âge adulte puisque, depuis la guerre contre les Spackle, les femmes ont été tuées, sans exception, par le virus du Bruit; le Bruit, omniprésent, qui ne vous laisse pas en paix, jamais. Jusqu'au jour où Todd trouve un endroit où le Bruit se tait.



 Dès le début de ma lecture, je me suis dit "Tiens, Todd parle un peu bizarrement." En effet, il emploie quelques mots qui n'existent pas ou plutôt, qui sont dérivés de mots existants mais surtout, la structure de ses phrases est souvent un peu bancale. Et il vaut mieux s'y habituer dès le début car c'est Todd qui raconte l'histoire avec son parler un peu particulier. Mais il apparait assez vite que Todd n'est pas le seul à parler ainsi. 

Et dans ce monde, même les animaux parlent. Pour certains ça ne change pas grand chose comme pour les Moutons qui au lieu de bêler disent "Moutons!". Mais d'autres arrivent à s'exprimer et à se faire comprendre. On a le cas avec Manchee, le chien de Todd. Même si son vocabulaire est très basique.

J'ai beaucoup aimé la représentation du Bruit sur certaines pages. On se rend compte que ce ne doit pas être quelque chose de facile de vivre constamment dans le Bruit. Tous les habitants de Prentissville entendent les pensées des autres hommes, ce qui fait qu'ils n'ont jamais un moment de calme. A Prentissville, on devient un homme à treize ans et pour Todd, le dernier garçon, il ne reste plus qu'un mois. Et c'est là, en allant vers le marécage voisin de la ville, qu'il découvre un endroit où le Bruit se calme. Et tout déraille à partir de là. Ben et Cillian, en quelque sorte ses parents adoptifs, le forcent à s'enfuir de la ville en lui donnant un couteau, une carte et le journal de sa mère qui contiendrait la vérité. Sauf que comme  de nombreux habitants de la ville, Todd ne sait pas bien lire. Le couteau aura une place très importante dans l'intrigue.

En quittant la ville, Todd découvrira la vérité sur Prentissville et sur Nouveau Monde, une vérité terrible qu'il n'aurait jamais soupçonné.


Ce livre est vraiment passionnant car on découvre certaines vérités en même temps que Todd et on le voit affronter certains de ses ennemis de Prentissville, notamment Aaron, l'homme d'église. On le voit faire des rencontres, faire des choix pour essayer de survivre dans des lieux qui lui sont plutôt hostiles.

J'ai beaucoup la façon de parler de certains des habitants de Nouveau Monde, notamment Wilf. "E z'viteront une cheurette, dit l'homme, mé à pied, eucune chaince, é vous ecrabeuilleront keum des crêpes." J'ai également beaucoup apprécié Manchee, le chien de Todd et un autre personnage dont je ne parlerais pas dans cette critique.

Une très jolie découverte. J'ai hâte de pouvoir lire la suite.

vendredi 20 mars 2015

Divergente, tome 1, Veronica Roth


 Depuis la sortie de ce roman en 2011, je n'ai pas cessé d'en entendre parler par les blogueurs qui avaient adoré ce roman. Et cela s'est accentué à la sortie du film. Je n'avais jamais eu l'occasion de le lire et en fait, c'est l'affiche du deuxième film, m'ayant beaucoup plu, qui m'a poussé à le sortir de ma bibliothèque où il dormait depuis quelques mois.



Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq factions. A 16 ans, elle doit choisir son appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d'aptitudes n'est pas concluant. 
Elle est divergente. 
Ce secret peut la sauver...ou la tuer.




Le monde dans lequel vit Béatrice est divisé en cinq factions. Les érudits, les audacieux, les sincères, les altruistes et les fraternels. Tris et sa famille sont des altruistes. Ce qui veut dire qu'ils doivent vivre en pensant aux autres et pas à eux même. Ils portent des vêtements gris et font en sorte de ne pas se faire remarquer, ils vivent très simplement et évitent même de se regarder dans des miroirs. Pourtant Tris ne se sent pas vraiment altruiste car elle a parfois des pensées qu'elle juge égoïstes. Les altruistes sont la faction qui dirige car on les juge comme incorruptibles mais cela provoque des tensions avec les autres factions, notamment avec les érudits. Les altruistes s'occupent aussi des sans-factions. Chaque faction à un rôle bien déterminé dans la société.

Tous les ans, les adolescents ayant atteint l'âge de seize ans doivent passer un test d'aptitudes qui déterminera à laquelle des cinq factions ils sont destinés et ils pourront ensuite choisir leur faction définitive lors de la cérémonie du choix. Il est donc possible de quitter sa faction de naissance. Il faut alors ne plus s’inquiéter pour sa famille car la devise est "La faction avant les liens du sang". 

Mais pour Béatrice, tout ne se passe pas comme prévu car son test d'aptitude révèle qu'elle est divergente, c'est à dire que son test dit qu'elle pourrait appartenir à plusieurs factions, ce qui est apparemment un résultat très dangereux pour elle. Lors de la cérémonie du choix, elle décide de changer de faction dans laquelle elle doit réussir à s'y faire accepter au risque de finir sans faction. Ou pire.



J'ai adoré ce premier tome et j'ai hâte de me procurer la suite.

Tris (le prénom que se choisit Béatrice en changeant de faction) est un personnage très intéressant car elle doit cacher le fait qu'elle est divergente même si elle ne comprend pas encore vraiment que cette particularité est dangereuse. Elle est courageuse, altruiste (malgré ce qu'elle pense) et j'ai aimé la suivre et lire ses pensées. On suit son entrainement pour faire vraiment partie de sa nouvelle faction et on se rend bien compte que c'est très compliqué pour elle mais qu'elle fait de gros efforts. Mais elle est en compétition avec d'autres adolescents bien plus forts qu'elle. Mais elle apprend vite que sa divergence peut lui apporter des avantages...tant qu'on ne se rend pas compte de sa particularité. J'ai beaucoup aimé tous les passages se déroulant dans les paysages des peurs.

Quatre (c'est un garçon ^^) est une des personnes qui s'occupe de l'entrainement des nouvelles recrue de sa faction. J'avais lu tout un tas de commentaires très positifs sur ce jeune homme et j'avoue que je comprends tout à fait. Même s'il ne le montre pas au début, on voit bien qu'il s'intéresse à Tris et leur relation est très agréable à suivre. Quatre a un secret et il faut bien dire que ce n'est pas très compliqué de le deviner mais ça n'a absolument pas gêné ma lecture, loin de là. J'ai aimé l'explication sur pourquoi il s'appelle Quatre.

Je ne veux pas trop vous en révéler, mais la dernière partie du roman est vraiment passionnante et montre que certaines factions complotent depuis longtemps et c'est dans cette partie qu'il y a le plus d'action. On découvre un plan vraiment machiavélique et j'avoue que j'ai trouvé ça très ingénieux et horrible. C'est très différent du reste du roman et je pense que les deux autres tomes ressembleront plutôt à cela.

J'avoue que je me suis moins intéressé aux personnages secondaires comme les autres adolescents arrivant dans la même faction que Tris ou encore les parents de Tris et son frère Caleb, qui lui aussi change de faction, mais pas la même que sa sœur. Ou encore Eric, un jeune leader de la faction de Tris, qui n'est pas des plus sympathiques et qui m'a souvent beaucoup énervé et même plus. Je me suis plus intéressé aux amis de Tris qui sont Al, Will et surtout Christina. Et aussi Peter. Mais lui n'est pas du tout amical.

On entre très facilement dans ce roman car c'est Tris qui raconte l'histoire et le style d'écriture de Veronica Roth est plutôt fluide et très agréable à lire.


Si vous aimez la dystopie, vous aimerez sûrement le premier tome de cette série.


J'ai vu le film qui en a été adapté, juste après avoir fini le roman, et il est évident que j'ai clairement préféré le livre. Mais le film est plutôt bon et j'ai bien aimé les scènes d'action. En lisant le livre, je me disais qu'il devrait rendre très bien en film et c'est plutôt le cas même si je lui ai trouvé un problème de rythme, surtout au début. Le film adapté du deuxième tome vient de sortir au ciné mais je n'irais pas le voir, préférant lire le livre avant.




mercredi 22 janvier 2014

Une place à prendre, J.K. Rowling

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J’ai reçu ce livre dans le cadre des Matchs de la rentrée littéraire organisés par PriceMinister et j’ai passé un petit moment à le lire, un peu plus de deux semaines.



Bienvenue à Pagford, petite bourgade en apparence idyllique. Un notable meurt. Sa place est à prendre…

Comédie de moeurs, tragédie teintée d’humour noir, satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes, ce premier roman pour adultes révèle sous un jour inattendu un écrivain prodige.



Malgré le fait que j’ai passé plus de deux semaines à le lire, j’ai bien aimé ce roman. Il faut passer la première partie du roman que j’ai trouvé un peu longuette mais nécessaire pour mettre bien en place l’intrigue du roman et tous les très nombreux personnages. La suite est bien plus passionnante.

Pagford est une petite ville qui semble sans problème. Mais un drame survient lorsque Barry Fairbrother, un homme très apprécié de tous les habitants, décède brutalement. Le jour suivant son décès, tous ceux qui connaissent la nouvelle veulent être les premiers à l’annoncer à leurs connaissances. Nous suivons les réactions des habitants, ceux qui sont tristes, ceux que cela ne perturbent pas plus que ça et ceux qui sont presque ravis de ce coup du sort inattendus. Car Barry siégeait au conseil de la ville et sa place est donc laissée vacante à toutes les ambitions.

Le point fort de ce roman, ce sont les personnages. Ils ont beau être nombreux, seuls certains sont réellement mis en avant. Mes personnages préférés sont les adolescents avec une petite préférence pour Krystal Weedon (et sa famille) et Sukhvinder Jawanda. Joanne Kathleen Rowling est vraiment très douée pour décrire leurs sentiments. Pour les adultes, j’ai préféré Tessa et Colin Wall, les parents de Stuart "Fats" Wall. Et s’il n’était pas mort, je pense que j’aurais adoré Barry Fairbrother qui avait l’air d’un homme très généreux, sympathique et enthousiaste.

L’auteur a vraiment très bien décrit la vie dans une petite bourgade du  style de Pagford. Même si la vie a l’air parfaite, nous savons très bien qu’il y a des problèmes, des rivalités, des jalousies, de la pauvreté, des radineries, des mesquineries et d’autres joyeusetés. Son style d’écriture est toujours aussi fluide et la lecture est très agréable.

La lecture est agréable mais un peu déprimante (surtout la fin), découvrir la réalité de cette petite ville n’est pas toujours très amusant. Ce roman est assez sombre même s’il représente malheureusement la réalité de ce que doivent vivre de nombreuses personnes.


C’est un roman résolument adulte et qui marque un tournant pour Joanne Kathleen Rowling. Ca n’a rien à voir avec sa série Harry Potter.