mercredi 22 janvier 2014

Une place à prendre, J.K. Rowling

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J’ai reçu ce livre dans le cadre des Matchs de la rentrée littéraire organisés par PriceMinister et j’ai passé un petit moment à le lire, un peu plus de deux semaines.



Bienvenue à Pagford, petite bourgade en apparence idyllique. Un notable meurt. Sa place est à prendre…

Comédie de moeurs, tragédie teintée d’humour noir, satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes, ce premier roman pour adultes révèle sous un jour inattendu un écrivain prodige.



Malgré le fait que j’ai passé plus de deux semaines à le lire, j’ai bien aimé ce roman. Il faut passer la première partie du roman que j’ai trouvé un peu longuette mais nécessaire pour mettre bien en place l’intrigue du roman et tous les très nombreux personnages. La suite est bien plus passionnante.

Pagford est une petite ville qui semble sans problème. Mais un drame survient lorsque Barry Fairbrother, un homme très apprécié de tous les habitants, décède brutalement. Le jour suivant son décès, tous ceux qui connaissent la nouvelle veulent être les premiers à l’annoncer à leurs connaissances. Nous suivons les réactions des habitants, ceux qui sont tristes, ceux que cela ne perturbent pas plus que ça et ceux qui sont presque ravis de ce coup du sort inattendus. Car Barry siégeait au conseil de la ville et sa place est donc laissée vacante à toutes les ambitions.

Le point fort de ce roman, ce sont les personnages. Ils ont beau être nombreux, seuls certains sont réellement mis en avant. Mes personnages préférés sont les adolescents avec une petite préférence pour Krystal Weedon (et sa famille) et Sukhvinder Jawanda. Joanne Kathleen Rowling est vraiment très douée pour décrire leurs sentiments. Pour les adultes, j’ai préféré Tessa et Colin Wall, les parents de Stuart "Fats" Wall. Et s’il n’était pas mort, je pense que j’aurais adoré Barry Fairbrother qui avait l’air d’un homme très généreux, sympathique et enthousiaste.

L’auteur a vraiment très bien décrit la vie dans une petite bourgade du  style de Pagford. Même si la vie a l’air parfaite, nous savons très bien qu’il y a des problèmes, des rivalités, des jalousies, de la pauvreté, des radineries, des mesquineries et d’autres joyeusetés. Son style d’écriture est toujours aussi fluide et la lecture est très agréable.

La lecture est agréable mais un peu déprimante (surtout la fin), découvrir la réalité de cette petite ville n’est pas toujours très amusant. Ce roman est assez sombre même s’il représente malheureusement la réalité de ce que doivent vivre de nombreuses personnes.


C’est un roman résolument adulte et qui marque un tournant pour Joanne Kathleen Rowling. Ca n’a rien à voir avec sa série Harry Potter.

Les chroniques de San Francisco (tome 1), Armistead Maupin

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 J’avais les trois premiers tomes de cette séries à lire qui en comportent 9 et c'est maintenant chose faite.



Les seventies sont sur le déclin, mais San Francisco, la fureur au cœur et au corps, vibre encore d’une énergie contestataire. La libération sexuelle est consommée et s’affiche dans les ruelles aux couleurs d’enseignes et de néons tapageurs. Tout droit venue de Cleveland, Mary Ann Singleton, vingt-cinq ans, emprunte pour la première fois les pentes du "beau volcan". Elle plante son camp au 28 Barbary Lane, un refuge pour "chats errants". Logeuse compréhensive et libérale, Mme Madrigal règne en matriarche sur le vieux bâtiment qui abrite une poignée de célibataires: Mona, rédactrice publicitaire, son colocataire Michael, chômeur et disciple de "l’amour interdit" et le beau Brian Hawkins, coureur de jupons insatiable. Les héros de cette tribu enchantée ont fait le bonheur de millions de lecteurs dans le monde entier, au fil des six volumes de cette saga.



C’est typiquement le genre de romans que je pensais ne pas vraiment aimer à cause des thèmes (sexe, drogue, drague, tromperies…) mais que j’ai adoré.

Mary Ann Singleton quitte sa petite vie à Cleveland sur un coup de tête pour venir s’installer à San Francisco. Elle doit trouver un travail et un logement et c’est ainsi qu’elle se retrouve locataire d’un petit appartement au 28, Barbary Lane. La logeuse, Mme Madrigal, considère ses locataires comme une famille et leur offre un joint le jour de leur emménagement (et d’autres jours également)

On fait la connaissance de tous les locataires du 28, Barbary Lane. Mary Ann est douce et plutôt prude, elle doit s’habituer à la vie à San Francisco, très différente de sa façon de vivre précédente. Mona est plus extravagante mais beaucoup moins que Mme Madrigal, très libérale. Il y a aussi Michael, le colocataire de Mona, gay extravagant mais romantique et n’aimant pas les clichés sur les homosexuels. Brian est un grand dragueur, personnage sur lequel je ne peux pas dire grand chose parce qu’il apparait moins et qu’il ne m’a pas beaucoup plu même si son amitié avec Michael est très intéressante.

Autour de ce petit monde, il y a d’autres personnages. Le patron de Mona et Anna, sa femme, leur fille et son mari, le petit ami de Michael et le nouveau locataire du 28, Barbary Lane. Et tout ce beau monde se croise au fil des pages qui composent ce roman.

Je pense que si j’ai autant aimé, c’est grâce à la plume et à l’humour de l’auteur. On passe d’un personnage à l’autre (colocataire ou autre) et on lit ce qu’il leur arrivent. Il y a plusieurs rebondissements sympas et drôle et on apprend certaines choses sur les personnages qui ne sont pas forcément bonnes (voire pas bonnes du tout.)

Il existe une série télévisées qui comporte 3 saisons et 16 épisodes qui ont été diffusées entre 1994 et 2001 aux États-Unis.



Ce premier tome est très prometteur et je pense essayer de lire très vite la suite. C’est une série que je vous conseille.

mardi 21 janvier 2014

Les petits secrets d'Emma, Sophie Kinsella

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Ce n’est pas qu’Emma soit menteuse, disons qu’elle a ses petits secrets. Elle fait un bon 40, pas du 36, déteste les strings et sa cousine Kerry et a très légèrement embelli son CV. Rien de bien méchant, mais plutôt mourir que de l’avouer. Mourir? Justement! Lors d’un voyage en avion éprouvant et croyant sa dernière heure arrivée, Emma, prise de panique, déballe tout au séduisant inconnu assis à côté d’elle. Tout et plus encore. Sans savoir que l’inconnu est question n’est autre que…son PDG!

Quiproquos, coups de théâtre et douce mythomanie, les aventures cocasses d’une menteuse vraiment craquante.


J’ai eu un  coup de coeur pour ce roman. Pourtant, après avoir lu le résumé, c’était déjà assez mal parti parce qu’Emma y passe  facilement pour une fille assez superficielle. Et je me disais que j’aurais du mal à apprécier ce genre de personnage. Mais en y repensant, je me suis dit que j’aimais bien Becky, l’autre héroïne de Sophie Kinsella dans sa série L’accro du shopping malgré son caractère grâce à l’humour de l’auteur. Et que donc ce serait peut-être le cas pour Emma.

Et j’ai bien fait de laisser mes quelques appréhensions de côté car je me suis énormément attaché à Emma le temps qu’a duré ma lecture. Elle est une jeune femme qui ne sait pas vraiment ce qu’elle veut faire de sa vie, qui a souvent changé de voie et qui travaille à présent pour une société, la Panther, qui fabrique des boissons énergisantes et des produits alimentaires. Elle a aussi un petit ami, Connor.

Au début du roman, Emma doit aller mener une réunion (sa première) pour signer un contrat et cela se révèle être un véritable fiasco. Témoin de sa peine, une hôtesse de l’aéroport lui propose d’être surclassée dans l’avion et ainsi elle se retrouve en classe affaires à côté d’un homme plutôt séduisant et alors qu’il y a des perturbations dans le vol, Emma croit qu’ils vont mourir et en pleine panique, elle parle avec l’homme et lui déballe toute sa vie. Absolument tout. (Son boulot, Connor, sa colloc, Kerry…) Et lorsqu’elle se retrouve au boulot, elle apprend que le PDG de la société, Jack Harper, va venir rendre visite à ses employés. Jack Harper qui n’est autre que l’homme de l’avion. Un homme qui sait tout d’elle.

Outre Emma, il y a évidemment d’autres personnages dans ce roman.

Emma a un petit ami, Connor. Je n’ai pas aimé ce personnage que j’ai trouvé assez inintéressant et assez peu sympathique pour s’arrêter trop longtemps sur lui. Elle a également deux colocataires. Lissy et Jemima. Lissy est une perle, une fille qu’on aimerait avoir pour amie et Jemima est la fille à baffer de ce roman. La deuxième fille à baffer est Kerry, sa cousine qui est juste une horrible petite peste qui se sent supérieure à elle et qui n’hésite pas à le montrer tout en restant subtile.

Dans l’entreprise Panther, elle a de nombreux collègues, des collègues à ne pas donner envie d’aller bosser à part Katie qui est fort sympathique et un des personnages secondaires à être un petit peu mise en avant.

Et puis il y a Jack Harper, le PDG, l’homme de l’avion qui est un personnage qui m’a beaucoup plu. Un type pareil, c’est un cadeau qu’on voudrait bien recevoir à la maison. Il est drôle, gentil, plutôt attentionné et il n’est pas un homme qui se prend trop la tête. Je regrette de ne pas connaitre son âge même s’il y a des indications qui peuvent montrer qu’il doit quand même être déjà un peu âgé. Plus vieux qu’Emma en tout cas.

C’est un roman assez facile à lire, le style de Sophie Kinsella étant plutôt agréable et plein d’humour. On s’attache vite à Emma car c’est elle qui raconte l’histoire et qu’on entre donc plus facilement dans sa tête et ses sentiments. Les références à la vie à Londres (même si je ne comprends pas tout, malheureusement)  et même Londres et l’Angleterre elle-même contribue au charme de cette histoire.


C’est un roman qui se lit vite et bien et qui pourrait même plaire aux déçues de L’accro du shopping.

Travailler moins pour lire plus, Alain Serres et Pef

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J’ai tout de suite été attirée par ce petit album rouge. Je connaissais déjà le titre car je l’avais vu en tant qu’affiche dans des librairies et il me faisait rire. Ce serait carrément rigolo que des gens sortent dans la rue en scandant ce slogan.


Sur l’île Turbin, on fabrique des livres, beaucoup de livres mais, on n’a pas le temps d’en lire un seul! Il faut toujours travailler plus; c’est le bon roi Dontontairalenom qui l’exige. Mais un jour, pourtant, un grand rêve ose traverser l’île: Travailler moins pour lire plus…



Sur les cinq monts de l’île Turbin, les habitants construisent, fabriquent, produisent selon les bons désirs du roi Dontontairalenom. Sur le cinquième mont, le mont Boukiné, on raconte des histoires, on fabrique des livres. Mais ces livres ne sont pas pour eux mais pour les autres pays et les habitants du mont Turbin n’ont pas le temps de lire. Ni le droit car le roi ne les y autorise pas. Mais un jour, les habitants décident de se révolter.



J’ai beaucoup aimé car cela montre les métiers du livre comme l’éditeur ou l’écrivain mais aussi le conteur et c’est une histoire vraiment intéressante, surtout la raison qui fait que le roi ne veut pas que son peuple lise.

Tous les habitants se révoltent pour faire plier le roi. Avec un peu de volonté, on peut arriver à faire beaucoup de choses, même compliquées. Les habitants mettent leur talents en communs et avec de l’entraide, il essaye de faire changer l’avis du roi Dontontairalenom.

Il y a deux fins différentes à cette histoire. J’ai trouvé cela assez drôle et les deux fins m’ont bien plu. Elles ont chacune leurs attraits.

Le texte est accompagné des illustrations de Pef. Selon chaque mont de l’île, il n’y a qu’une seule couleur qui domine mais qui finissent par toutes se retrouver à la fin.

Si vous aimez lire, lisez cet album qu’il ne faut pas louper.

La commnauté du sud, Quand le danger rôde (tome 1), Charlaine Harris


J'ai commencé cette série que je pensais que je n'aurais jamais entre les mains à cause du thème, les vampires. Et puis j'avais vu les premiers épisodes de la série télévisée True Blood d'Alan Ball (Six feet under) et je n'ai vraiment pas aimé (pas à cause de l'histoire mais à cause de l'ambiance trop bizarre pour moi). J'ai quand même décidé de découvrir cette série malgré les a priori que j'avais dessus. Ce premier tome de La communauté du Sud, Quand le danger rôde a été publié par J'ai lu en 2009 et a été écrit par Charlaine Harris.



Les vampires vivent désormais parmi les humains grâce à un substitut leur permettant de se nourrir sans tuer. Mais la méfiance règne toujours à Bon Temps, petite ville de l'Amérique profonde. L'arrivée de Bill, ténébreux vampire du me siècle va bouleverser la vie de la jeune serveuse télépathe, Sookie, d'autant qu'une vague de crimes s'abat sur la ville.



J'ai été très agréablement surprise par ce roman, peut-être parce que les vampires ne sont plus seulement des créatures de légendes mais vivent parmi les humains et parce qu'un substitut de sang humain à été crée pour qu'ils puissent survivre sans tuer d'êtres humains. Et les scènes osées de la série télé sont nettement moins présentes dans le livre,  ce qui m'a bien plu.

On suit la petite vie de Sookie Stackhouse, jeune fille serveuse dans la petite ville de Bon temps où elle vit avec sa grand-mère. Elle a aussi un frère, Jason. Le problème de Sookie est qu'elle est télépathe et c'est autant un don qu'une malediction car même si elle peut lire des pensées des gens, ce qu'elle y apprend n'est pas toujours très à son goût et elle doit se contrôler pour essayer de ne pas faire usage de son pouvoir mais c'est très difficile pour elle car entendre les pensées des autres est quelque chose de naturel.

Le roman commence par la rencontre de Sookie et d'un vampire qui vient s'installer à Bon Temps, Bill. Elle le sauve de deux saigneurs qui veulent récupérer tout son sang de vampire (une drogue pour les humains) pour le vendre et ils commencent à faire peu à peu connaissance. De plus, Sookie n'entend pas les pensées de Bill, ce qui est un soulagement pour elle. Malheureusement, des meurtres de plusieurs jeunes filles (des mordues, des personnes qui aiment avoir des relations avec des vampires et se faire mordre) commencent à se produire dans Bon Temps.

Une relation commence entre Sookie et Bill mais la jeune fille reste tout de même assez méfiante des autres vampires et parfois même de Bill. Mais si Sookie est une jeune fille naive, elle peut se montrer un peu prudente. Bill lui apprend ce qu'est l'amour et se montre très possessif envers elle pour la protéger des autres vampires qui pourraient être bien moins bienveillants à son égard.

Le personnage de Sookie m'a beaucoup plu. Sa naiveté, sa façon d'agir, ses questionnements par rapport à Bill et aux meutres sont très sympathiques à suivre. On s'attache assez vite à elle car c'est un récit à la première personne et c'est elle qui nous raconte l'histoire. Bill est également intéressant mais on en apprend encore très peu sur lui. J'ai surtout aimé Granny et Sam, le patron de Sookie. Le vampire Viking, Eric, m'a beaucoup intrigué et j'espère le revoir plus souvent dans les tomes suivants. ( Un vikiiing! ♥)


Un tome bien sympathique qui me donne envie de lire la suite. Je vous le conseille même si, comme moi, vous n'aimez pas spécialement les histoires avec des vampires dedans.

Le journal de Mr Darcy, Amanda Grange

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Pour les fans d’Orgueil et Préjugés et les amoureuses de Mr Darcy, c’est le livre idéal.



"La seule chose qui me hante alors que j’écris est le regard que je surpris de la part de Miss Elizabeth Bennet lorsque je fis remarquer qu’elle n’était pas assez belle pour me donner envie de danser. Si je ne savais pas que c’est impossible, je dirais qu’il était ironique."

A travers la rédaction de son journal, Darcy nous dévoile les tréfonds de son âme. Déchiré entre les devoirs de l’honneur dus à son rang et ses sentiments naissants pour la charmante Elizabeth Bennet, il s’interdit de tomber amoureux.



J’ai adoré ce roman qui a été un excellent moment de lecture.

J’avais déjà beaucoup aimé Orgueil et Préjugés de Jane Austen, j’ai vu la mini-série de 1995 qui était géniale. J’aimais bien le personnage de Mr. Darcy mais sa froideur ne me laissait pas tomber vraiment amoureuse de lui comme tout plein de jeunes filles. Après avoir lu ce livre, ce n’est plus pareil.

Ce type est juste a-do-ra-ble! ♥

Dans le roman de Jane Austen, nous avons principalement le point de vue de la famille Bennet. Là nous avons uniquement le point de vue de Darcy qui nous livre ses sentiments via son journal. Le journal commence au moment où Darcy fait échouer le projet de fuite de Wickham avec Georgiana, se continue et va plus loin que le roman puisqu’on suit la vie des jeunes mariés.

Le style d’écriture est très agréable à lire et très fluide. J’avais vraiment l’impression que Mr. Darcy aurait pu écrire ce journal. Certains dialogues sont repris du roman mais d’autres sont inventés et on observe donc de nouvelles scènes.

Connaitre les sentiments de Mr. Darcy, c’est vraiment ce qui ma le plus plu car il ressent des tas de choses et certaines sont complètement contradictoires. Je me suis énormément attaché à lui, bien plus que dans le roman de Jane Austen.


Un excellent roman pour les amoureuses de Mr. Darcy.

Orgueil et préjugés, Jane Austen

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Lors de ma première année d’études (en 2008), je faisais un tour à la FNAC quand j’ai remarqué la mini-série de 1995, Orgueil et Préjugés. Colin Firth était déjà mon acteur préféré à cette époque et comme le coffret n’était pas cher du tout, je me le suis offert. A ce moment, je ne connaissais pas encore l’œuvre de Jane Austen. A peine quelques semaines plus tard, le roman avait rejoins ma PàL.




Orgueil et préjugés est le plus connu des six romans de Jane Austen. Son histoire, sa question, est en apparence celle d’un mariage: l’héroïne, la vive et ironique Elizabeth Bennett, qui n’est pas riche, aimera-t-elle le héros, le riche et orgueilleux Darcy? Si oui, en sera-t-elle aimée? Si oui encore, l’épousera-t-elle? Drôle, romanesque, le chef-d’oeuvre de Jane Austen reste tout simplement incontournable!




J’ai lu le roman quelques mois après avoir vu la mini-série et je pensais que, de ce fait, je l’apprécierais moins puisque je le découvrais en second. Mais il en fut tout autre. Même en connaissant l’histoire, j’ai été très surprise par la plume de Jane Austen.

Mr. et Mrs. Bennett ont cinq filles célibataires. Jane, Elizabeth, Lydia, Catherine et Mary. Au début du roman, on apprend qu’un riche célibataire, Mr. Bingley vient de louer une grande demeure, Netherfield Park. Il vient y vivre avec ses soeurs, le mari de l’une d’elle et un de ses amis, un autre riche célibataire, Mr. Darcy. Mrs. Bennett n’espère qu’une chose: Que l’un de ses deux jeunes célibataires épousent une de ses cinq filles.

Lors d’un bal, les filles font connaissance des nouveaux venus. Jane s’attire très vite la sympathie de Mr. Bingley tandis qu’Elizabeth s’attire plutôt la froideur de Mr. Darcy, qui refuse de danser avec elle, et s’en amuse.

Au cours des pages, Elizabeth et Darcy passent leur temps à se rencontrer. Depuis le bal, Elizabeth n’aime pas beaucoup Mr. Darcy (on peut la comprendre) mais on sent bien que Mr. Darcy a des sentiments plus agréables au sujet de la jeune femme.


C’est une de mes histoires d’amour préférées certainement grâce aux personnages et aussi parce qu’il y a beaucoup d’humour.

Les personnages sont tous très intéressants. Les cinq filles Bennett sont toutes différentes. Il y a Jane, belle et douce, Elizabeth, très vive d’esprit et ironique, Lydia et Catherine (Kitty), exubérantes, frivoles et superficielles même si Catherine est plus calme que sa jeune soeur et Mary, la moins jolie des cinq sœurs, à un aspect sévère et sérieux et c’est la sœur la moins présente du roman. La douceur de Jane m’a beaucoup plu ainsi que la vivacité d’esprit d’Elizabeth et sa capacité de réparties. L’insouciance de Lydia et Kitty et leur empressement auprès des officiers m’ont donnés de bons moments de rire. Mary est un personnage qui m’intéresse moins et même si elle est plus sérieuse que ses sœurs, elle est surtout bien moins sympathique.

Mrs. Bennett est un personnage très drôle. Elle parle beaucoup et très fort, ne rêve que de beaux mariages avec des riches jeunes gens pour ses filles mais est très souvent contrariée et se plaint pour "ses pauvres nerfs". Dans son comportement, elle ressemble à Lydia et Kitty. Mr. Bennett est plus réservé, parlant peu (mais n’en pensant pas moins) et très complice avec sa fille Elizabeth. Tout comme sa femme, il est l’origine de quelques scènes très drôles.

Mr. Bingley est un garçon qui a l’air très gentil mais trop facilement manipulable qui se laisse influencer par ses soeurs et son ami. Ses soeurs ne sont pas du tout sympathiques, trop bourgeoises pour la société campagnarde où vit la famille Bennett.

Mr. Darcy n’est pas non plus sympathique, surtout la première fois où on le rencontre. Il est froid et orgueilleux, n’aimant pas se mêler à la société, il se mêle un peu trop de la vie de son ami. Et pourtant, la plupart du temps, quand on demande à des jeunes  filles quels sont leurs personnages masculins de fiction préférés, il fait très régulièrement partie de la liste. Et il fait également parti de la mienne. On tombe toutes amoureuses de lui!

Il y a beaucoup d’autres personnages mais dont je ne parlerais pas pour ne pas gâcher la lecture en spoilant un peu trop.

Le style de Jane Austen est très agréable à lire. Je pensais que comme le roman date de 1813, j’aurais du mal à le lire, mais en fait  sa lecture en a été plutôt facile. Même s’il date de 1813, ce roman est plutôt moderne.

C’est un roman que je vous conseille vivement de lire. C’est un classique à ne pas louper.

lundi 20 janvier 2014

Maus, Art Spiegelman

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J’avais entendu parler de ce livre sur un site qui faisait une thématique sur la seconde guerre mondiale et il m’avait tout de suite donné très envie de le lire. Et j’ai eu l’occasion de le faire la semaine dernière.



Maus est une bande dessinée d’Art Spiegelman. Elle raconte, à travers le dialogue de l’auteur et de son père, juif polonais, survivant des ghettos et d’Auschwitz, l’histoire des persécutions nazies, depuis les premières mesures anti-juives jusqu’à l’effondrement du Troisième Reich et l’immédiat après-guerre.



Maus est vraiment un chef d’oeuvre. Que ce soit pour l’histoire où les dessins.

L’histoire, nous la connaissons tous. La seconde guerre mondiale et la déportation des juifs. Art Spiegelman veut faire une bande dessinée sur ce qu’a vécu son père, Vladek Spiegelman, en Pologne pendant la guerre alors il lui demande de lui raconter. Entre les pages où nous voyons Art, son père et Mala, la nouvelle femme de son père, nous suivons le récit de Vladek, entrecoupé par leur moments de vie.

Jeune homme, il a rencontré Anja qui devient sa femme et la mère de son premier enfant, Richieu. Mais malheureusement pour eux, Hitler arrive au pouvoir en Allemagne et les choses deviennent très compliquées pour les Juifs. Vladek et sa famille doivent essayer de survivre par tous les moyens mais finissent souvent séparés. Nous suivons Vladek dans la guerre. Nous savons qu’il a survécu mais il a tout de même vu des choses terribles. Tout comme il en a vécu.

Le prologue est très intéressant. Le jeune Art tombe et ses amis ne l’aide pas. Son père lui demande ce qui ne va pas et il lui explique le problème. Son père lui répond alors: "Des amis? Tes amis?…Enfermez-vous tous une semaine dans une SEULE pièce, sans rien à manger…ALORS tu verras ce que c’est, les amis!…"
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Pour les dessins, j’ai trouvé ça assez original de représenter les personnages par des animaux. Les souris sont les Juifs, les chats sont les allemands, les cochons sont les Polonais, les grenouilles sont les Français…

Je me disais que si c’était avec des animaux, ce serait peut-être un peu moins glauque à lire. Mais quand on voit l’image ci-dessus, on comprend que ça l’est quand même énormément.

Mais il y a aussi des moments où il n’y a pas d’animaux comme quand on lit une vieille bande dessinée d’Art Spiegelman sur le suicide de sa mère et sur son propre internement. Ce sont des dessins très bizarres. Jolis mais bizarres.


Une excellente bande dessinée (qui a même eu le Prix Pulitzer en 1992)  qui est très intéressante à lire mais également plutôt déprimante.

Le dernier évangile, David Gibbins

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J’ai acheté ce roman il y a un sacré moment maintenant. Juste après avoir fini Le chandelier d’or, j’avais voulu enchainer directement avec ce roman et à l’époque, je n’avais pas réussi à aller plus loin que le prologue, abandonnant là ma lecture. J’ai repris ma lecture et je me demande vraiment pourquoi j’ai fais la bêtise de la stopper tant j’ai aimé ma lecture. David Gibbins parvient toujours à me surprendre.

Alors qu’un vieillard, sur les flancs du Vésuve, s’apprête à descendre aux Enfers, les flammes infernales viennent à sa rencontre. Nous sommes en 79 après Jésus-Christ. Au loin, les villes de Pompéi et de Herculanum s’éteignent déjà. L’empereur Claude ne tiendra pas sa promesse – ce serment qu’il prêta jadis à un homme illustre.

Un secret que l’archéologue Jack Howard est aujourd’hui destiné à révéler. Preuves en main. Comment croire à ce " dernier Evangile " aux incroyables origines ? Reconstituant l’inextricable puzzle paléochrétien, via Claude, Pline et saint Paul, en passant par Rome, Londres et la Terre Sainte, Howard et son équipe devront affronter tous les dangers pour révéler la vérité.


Nous retrouvons Jack et Costas encore et toujours en pleine exploration sous-marine et évidemment, ils découvrent quelque chose qui les entrainent dans une fabuleuse aventure. C’est le même système utilisé que dans les premiers romans mais ça fonctionne tellement bien que ce n’est vraiment pas un soucis. En passant par Herculanum, Rome et Londres, ils retrouvent la trace du dernier évangile et de personnages historiques au destin peut-être pas aussi clair qu’il  y parait.

L’auteur a beaucoup d’imagination et surtout une culture historique impressionnante. On apprend beaucoup de choses en lisant les romans de David Gibbins, vous pouvez en être certain. Et dans ce roman là, David Gibbins évite le problème récurrent des deux autres tomes, l’écriture et les termes parfois un peu obscurs de l’archéologie sous-marine. Beaucoup plus de blabla que d’action mais ce que nous apprenons est tellement passionnant que cela n’est pas grave. Il y a des méchants, évidemment mais ils ont largement moins de place dans l’intrigue que ceux des deux premiers tomes. Et ils sont moins méchants aussi mais ce ne sont pas des anges non plus, ils n’hésitent pas tuer si nécessaire. Mais disons qu’ils étaient moins impressionnants que les méchants du deuxième tome.

On en apprend également plus sur le fameux Jack Howard et sur ses années à l’école ainsi que certaines de ses amours dont une qui refait surface après un très long moment d’absence.

Il me reste encore trois tomes en poche à lire et d’ici Juin prochain, le dernier tome paru (Pharaons) sera également sorti en poche. David Gibbins a écrit un roman basé sur le jeu vidéo  Total War: Rome II que je ne connais que de nom. Il est sorti en France au début du mois et j’attends également sa sorti en poche tout en espérant la sortie d’un nouveau roman mettant en scène les aventures de Jack Howard et Costas.

Encore une fois, ce fut une excellente lecture.

Le chandelier d'or, David Gibbins


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 Après avoir lu Atlantis, du même auteur, que j’ai adoré, je suis rapidement retourné en librairie où j’ai acheté les deux romans qui lui faisaient suite, dont Le chandelier d’or. Le résumé m’intéressait déjà un peu moins que celui du premier roman même s’il y était encore question d’un trésor perdu et historique.

La menora, l’immense chandelier d’or à sept branches, l’un des objets les plus sacrés du peuple juif…Retrouver ce peuple perdu depuis des siècles constituerait à coup sûr l’une des plus extraordinaires découvertes archéologiques de tous les temps. Quelques mois après avoir localisé l’Atlantide, c’est en tout cas un défi à la mesure de Jack Howard et de son équipe.

De Constantinople aux glaces du Groenland, leurs recherches sous-marines confirment peu à peu les étonnantes révélations d’une carte médiévale…Mais entre la chute de l’Empire romain et l’apogée du régime nazi, la sainte relique a suscité bien des convoitises. Et dans l’ombre se réveillent ces appétits, loin d’être purement scientifiques.

Je crois que j’ai encore plus aimé ce tome-ci que le précédent.

 Comme tous les romans de David Gibbins, l’histoire commence par un prologue se déroulant à une période donnée de l’histoire. Celui-ci se passe à Rome à l’époque de l’Empereur Vespasien, à l’époque de la disparition de la menora.

J’ai retrouvé avec plaisir Jack et Costas dans leurs aventures sous-marines.

Contrairement à Atlantis, la recherche est très longue et les héros doivent se rendre dans de nombreux endroits pour faire avancer leurs recherches. Je pense que quand ils sont au Groenland, c’est vraiment mon passage préféré car les éléments de la nature les mettent en danger et qu’ils doivent faire vraiment très attention pour mener leur recherche à terme.

J’ai adoré la fin de l’aventure même si ce qu’on y apprend sur le destin de certains trésors historiques est assez triste (mais pourtant d’une terrible logique).

Les antagonistes du roman sont vraiment horribles. A côté, ceux d’Atlantis ne paraissent plus aussi méchants. Il y a une scène de torture et de meurtre d’une grande cruauté et que j’ai trouvé assez insupportable.

 J’ai vraiment apprécié que David Gibbins parle du Roi Arthur dans son roman même si l’hypothèse qu’il fait sur mon personnage légendaire préféré ne m’a pas du tout plu avant d’essayer d’en apprendre plus par la suite. Ce qui me fait confirmer que ses romans sont très utiles pour avoir encore plus de culture.
  
Le chandelier d’or est aussi bien écrit que son précédent roman même si les défauts du premier sont encore présent dans le deuxième. En effet, les descriptions sur l’archéologie sous-marines sont toujours assez ardues à comprendre par une personne qui ne s’y intéresse pas ou peu.

Un deuxième tome qui confirme le talent de David Gibbins. Je suis en pleine lecture du troisième tome, Le dernier évangile.

Atlantis, David Gibbins




Quand, lors de l’été 2008, j’ai vu ce roman dans les rayons de ma librairie préférée, je l’ai immédiatement rajouté à ce que je voulais acheter. Je n’avais jamais entendu parler de ce livre ni même de son auteur mais la couverture a tout de suite attiré mon regard. Atlantis, ça évoquait tant de choses en moi qu’il était impossible que je passe à côté.

 Aussitôt acheté, aussitôt dévoré.



En 9000 avant J.-C, selon Platon, se dressait, au milieu de l’Atlantique, une île peuplée par des guerriers, les Atlantes. Mais en quelques heures funestes, elle fut engloutie par les flots…

De nos jours, au large de la Grèce. Lors de l’exploration sous-marine d’une épave, l’archéologue Jack Howard trouve un disque en or massif qui donnerait la clé de la cité perdue. 

Au même moment, dans une nécropole égyptienne, le professeur Hiebermeyer découvre sur une momie un papyrus rédigé en grec ancien qui mentionne Atlantis et révèle son emplacement…

Avec ces deux découvertes, toute la science archéologique est remise en cause. Et même les plus sceptiques doivent se rendre à la raison: l’Atlantide n’est peut-être pas un mythe mais une réalité…



Dans ce roman, je me suis beaucoup (beaucoup beaucoup) plus intéressée à l’intrigue qu’aux personnages. Même si pour la plupart, ils sont sympathiques et font bien avancer l’histoire, j’ai eu du mal à m’attacher à eux. D’ailleurs, je ne pense pas que ce soit le but du roman même si je suis toujours contente de retrouver Jack et Costas dans toutes leurs autres aventures sous-marines à travers le monde.

J’ai été un petit peu déçue, au début, que la découverte de l’emplacement de l’Atlantide se fasse si rapidement. J’aurais bien aimé qu’il y ait des énigmes pour arriver jusque là, que Jack et ses amis soient obligés de faire le tour du monde pour trouver des indices. Mais ils rencontrent tant de problèmes dans leur exploration sous-marine que ça ne m’a pas manqué tant que ça. On ressent la pression des personnages, principalement de Jack et Costas, et on vit l’aventure en même temps qu’eux.

Les découvertes que font les personnages sont impressionnantes mais toutes appuyées (même si elles sont fictives) par des textes historiques (comme celui de Platon), des faits irréfutables, etc… En lisant les romans de David Gibbins, on apprend des tas et des tas de choses sur l’exploration sous-marine (même s’il dit que certaines des machines utilisées dans ces romans n’existent pas ou pas encore), sur les civilisations perdues comme les Minoens, sur les légendes, sur l’histoire. C’est un excellent roman pour la culture générale.

 Et en plus de tout ça, il y a beaucoup d’action. L’exploration de l’Atlantide ne se fait pas vraiment dans le calme, les problèmes leurs tombent dessus (ou ils tombent dessus tous seuls) et ils rencontrent des méchants vraiment très méchants qui ne sont pas d’accord avec leur exploration.

Jack Howard, c’est l’Indiana Jones des fonds marins!

L’écriture est plutôt fluide. Le principal problème que l’on peut rencontrer, c’est que certaines explications peuvent paraître un peu ardues pour des personnes qui n’y connaissent pas grand chose en archéologie sous-marine mais ce n’est pas non plus trop compliqué alors ça n’entache pas vraiment la compréhension de l’histoire.

Atlantis, c’est un roman qui est un beau mélange de tout un tas de choses (et ça fait une bonne salade) et ça fonctionne très bien.

J’ai lu sur le blog de David Gibbins qu’Atlantis allait être adapté sous forme d’une mini-série de trois heures, un coproduction canadienne et allemande qui devrait sortir d’ici peu et j’espère qu’un jour, je pourrais la voir en France.

Inventaire après rupture, Daniel Handler

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Dès que j’ai entendu que Daniel Handler (aussi connu sous le pseudo Lemony Snicket) avait écrit un nouveau roman et qu’il avait été traduit en français, j’ai eu immédiatement envie de le lire. Et c’est à présent chose faite.




Devant la porte d’Ed, il y a un carton.
Dans ce carton, il y a une lettre.
Et pleins d’objets.
La lettre, c’est Min qui l’a écrite pour Ed. Elle y commente un par un ces objets, qui évoquent tous les petits et grands moments de leur rencontre, de leur histoire, de leur amour.

Ainsi Min explique à Ed comment elle l’a aimé…et pourquoi elle l’a quitté.




L’histoire, ce n’est pas vraiment ce qui m’a le plus plu. Elle est intéressante, c’est l’histoire d’un amour, de la façon dont il a commencé et pourquoi il a fini.

Si la forme n’avait pas été aussi originale, je ne sais pas si j’aurais aimé cette histoire. Les histoires d’amour, ce n’est pas vraiment mon genre. Mais comme je connaissais déjà un peu le style de Daniel Handler, je me doutais bien que ce ne serait pas une histoire d’amour ordinaire.

La forme, j’ai adoré. Min (diminutif de Minerva) écrit une lettre à Ed, une lettre qui explique pourquoi ils ont rompus. Elle décrit chaque objet contenu dans le carton et le rôle qu’ils ont joués dans leur relation. Souvent, les différentes parties de la lettre finissaient par "…voilà pourquoi nous deux, c’est fini." Min ne veut vraiment rien garder qui lui rappelle Ed.

Les très beaux dessins de Maika Kalman apportent beaucoup à l’histoire car le lecteur peut visualiser les objets qu’Ed trouve dans le carton. C’est comme si nous étions à la place de ce garçon. C’est dommage de ne pas avoir la couverture originale.

Dans cette histoire, il y a une sorte de fil rouge. Min est fan de cinéma et surtout de vieux films et quand elle croit reconnaitre une actrice célèbre en croisant une vieille dame, elle tient à la rencontrer et à lui fêter son 89ème anniversaire.

Ed et Min sont très différents. Ed est un garçon très populaire, co-capitaine de l’équipe de basket du lycée et Min est une fille que tout le monde pense un peu bizarre mais leur histoire démarre très simplement même si on se demande si leur histoire va pouvoir durer longtemps comme ça. Min est une grande cinéphile, comme son meilleur ami Al. Il y a des tonnes de références à des films et à des musiques. Sauf que ce sont toutes des références imaginaires car ces films ou ces musiques n’existent pas.


C’est une histoire sympathique et assez originale, plutôt facile et agréable à lire. Je vous la conseille même si vous n’êtes pas forcément fan des histoires d’amour.

Ce cher Dexter, tome 1, Jeff Lindsay

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Il est lui-même serial killer quand il ne s’emploie pas à les traquer. Lui, c’est Dexter, expert au service médico-légal de Miami. Un homme tout à fait moral: il ne tue que ceux qui le méritent. Un jour, il est appelé sur les lieux d’un crime perpétré selon des méthodes très semblables aux siennes. Dexter aurait-il rencontré son égo? Ou serait-ce lui qui…? Impossible….




Ayant déjà vu la première saison de Dexter, j’ai été un petit peu déçue, notamment par la brièveté du roman. J’aurais apprécié plus de pages, plus de meurtres (pas) sanglants. Un des passages qui m’avais beaucoup plu dans la série n’est pas présent dans le roman. La série faisant douze épisodes de 50 minutes chacun, il était facile de rajouter plus de détails et plus de scènes. La fin est également assez différente et ça m’a bien plu.

J’ai trouvé que le fait que Dexter soit un tueur en série de tueurs était une idée assez originale (mais pas tellement, en fait.). Dexter agit selon des règles précises que lui a enseigné son père adoptif, Harry, policier, maintenant décédé. Dexter dit qu’il a en lui un passager noir qui attise son besoin de tuer. Car Dexter a toujours eu ce besoin de tuer en lui même s’il ne sait pas d’où il vient. Parfois, en lisant, j’avais presque l’impression d’avoir affaire à un drogué qui était en manque, en manque de sang, de tuerie.

Et pourtant…et pourtant, malgré tous ces défauts qui feraient fuir le plus courageux des hommes, on s’attache, au final, assez vite à Dexter. Peut-être justement parce que ce n’est pas vraiment de sa faute et peut-être aussi parce qu’il n’a jamais pu ressentir d’émotion mais qu’il s’applique à toutes les reproduire pour se  faire passer pour un gars normal.

Mais quand arrive une nouvelle enquête, l’univers de Dexter est chamboulé. Le criminel utilise des méthodes pour tuer ses victimes qui sont très semblables aux siennes. Dexter s’intéresse de près à l’affaire grâce à Deborah, sa soeur adoptive qui est flic aux Moeurs. Et plus l’enquête avance et plus Dexter se demande si ce n’était pas lui le responsable, le criminel… Surtout que le criminel semble le connaitre et vouloir communiquer avec lui.

Même s’il ne ressent pas l’amour et tous ces genres de sentiments, il a une petite amie, Rita. Elle lui convient très bien car après une histoire compliquée avec son ex-mari, elle a du mal à vouloir se lancer dans une relation physique avec un homme, ce qui convient bien à Dexter. Elle a deux enfants, Astor et Cody que Dexter "aime" bien.

"Mais j’aime les enfants. Je ne pourrais jamais en avoir car l’éventualité d’un rapport sexuel est totalement exclue. Rien que l’idée de faire ces choses…Comment peut-on? Un peu de dignité, voyons!"

Ce que j’ai aimé, c’est qu’à certains moments, c’est Dexter qui parle et qui raconte l’histoire mais à d’autre, on a l’impression que c’est son passager noir qui a prit la parole car il parle de Dexter. C’est assez intéressant. Et sinon, j’ai adoré l’humour qui ressort de ce roman. C’est une histoire assez morbide mais qui peut faire sourire à certains moments.

"Je ne suis pas le Père Donovan, pas ce style de monstre.
Je suis un monstre très soigneux, moi."



Un roman bien sympa , à découvrir, même si j’ai préféré la série.


dimanche 19 janvier 2014

Bakuman, tome 1, Tsugumi Ohba et Takeshi Obata



J’avais déjà lu quelques tomes de Death Note et comme je n’étais pas particulièrement fan de ce manga, je ne pensais pas avoir envie de me lancer dans la nouvelle création du duo Obha/Obata. Mais ce manga étant justement sur le thème de l’édition de mangas au japon et sur la vie des mangakas, j’ai tout de même tenté le coup.



Bienvenue dans les coulisses du manga!

Mashiro possède un don évident pour le dessin. De son côté, Takagi, le meilleur élève de sa classe, écrit des scénarios. Ensemble, ils vont forcer le destin! La lente ascension pour réaliser le meilleur manga jamais édité commence!



Mashiro et Takagi, 14 ans, sont tous deux élèves dans la même classe au collège. Un jour, Mashiro oublie un de ses cahiers en classe et lorsqu’il y retourne, Takagi l’y attend. Dans le cahier de Mashiro, il  y a de très beaux dessins représentant Miho, la fille de la classe dont il est très amoureux. Tagaki, qui adore écrire, lui propose alors de devenir mangaka tous les deux. Mashiro est un peu hésitant au départ mais fini par accepter. Mashiro avait un oncle mangaka qui n’a jamais vraiment réussi à percer (malgré un manga et une adaptation en anime) et qui est décédé depuis quelques années. Son grand père lui donne les clés de l’appartement de l’oncle et donc les deux jeunes garçons ont un atelier de mangaka avec tout ce qu’il faut dedans à leur disposition. Leur but: Devenir mangaka et avoir un manga adapté en animé avant leur 18 ans.



Malgré mes appréhensions, j’ai vraiment apprécié ma lecture de ce manga.
Mashiro et Takagi vont devoir se battre pour atteindre le but qu’ils se sont fixés. L’intrigue est intéressante mais les personnages ne sont pas franchement attachants. Mashiro est un garçon réfléchi mais qui peut être impulsif et Takagi est un garçon très enthousiaste, parfois un peu trop et qui s’intéresse d’un peu trop près aux filles.

Ce qu’il m’a le plus plu, c’est le thème. Voir comment sont fait les mangas, c’est plutôt passionnants et c’est un sacré travail. J’avais déjà lu quelques trucs sur le travail de mangaka et ça faisait carrément peur. Il faut être sacrément passionnée et obstiné (et doué aussi) pour réussir dans ce milieu sans déprimer un peu à cause des dates limites. Dans ce premier tome, on parle encore assez peu du travail d’édition, plus du travail de création et j’ai appris beaucoup de choses. Il y a peu d’action et beaucoup de blabla mais c’est du blabla très intéressant. Je crois bien avoir mis plus de deux heures à lire ce premier tome la première fois que je l’ai lu.

Il y a aussi l’histoire d’amour de Mashiro. Bon, perso j’ai trouvé ça hyper niais (mais mignon). En fait, Miho, la fille dont Mashiro est amoureux, a un rêve. Devenir comedienne de doublage (seiyu). Et Mashiro lui dit (enfin lui hurle, en fait) que quand ils auront tous deux réalisés leur rêves (qui se recoupent puisque que Mashiro et Takagi voudraient que Miho puisse doubler un personnage dans leur anime quand il existera), ils se marieront. Contre toute attente, Miho accepte à condition qu’ils ne se parlent que par mail et sms et qu’ils ne se voient plus jusqu’à ce que leurs rêves se réalisent. L’intérêt principal du personnage de Miho pour moi est qu’on va pouvoir en apprendre plus sur les seiyus.

Ce qui m’a moins plu en revanche, c’est que les personnages féminins sont vraiment plats et n’ont pas beaucoup de relief. Il y en a peu et elles n’ont pas vraiment de rôle à part de supporter Mashiro et Takagi dans leur rêve. La mère de Mashiro est totalement contre le fait que son fils devienne mangaka mais comme son père est d’accord, elle n’a rien à dire. :"Laisse-le faire. Les hommes ont tous des rêves. Les femmes ne peuvent pas comprendre." 


J’ai beaucoup aimé les dessins et surtout le fait que pour les dessins de Mashiro, le style peut vraiment changer selon ce qu’il dessine. Takashi Obata a vraiment beaucoup de talent.


Un premier tome fort sympathique qui m’a donné envie de découvrir la suite de la série. Il existe un anime de ce manga. Il y a déjà trois saisons de 25 épisodes chacune.